Réfugiés belges de 14-18

En 1914 et 1915, de nombreuses familles belges et du nord de la France avaient fui devant la menace allemande pour se réfugier au sud de la Loire généralement. Ils sont partis dans la précipitation et les autorités françaises ont publié des listes de ces personnes afin que leurs proches puissent les situer.

Il y a 100 ans, elles entamaient le long voyage du retour.

Qui étaient-elles? Grâce aux listes publiées et aujourd’hui disponibles sur Gallica, nous avons repéré des Canivet venant de Belgique (1).

Au début du conflit, les Belges sont considérés comme des victimes et des héros. Des victimes parce que la neutralité de la Belgique a été foulée au pied par les Allemands. Des héros parce que la petite nation résiste. Des comités se forment pour aider les Belges réfugiés. Certains sont même accueillis chez des particuliers. Mais avec l’enlisement du conflit, la perception des réfugiés belges n’est plus aussi favorable. Dès l’annonce de l’armistice, tous essayent de rentrer au plus vite.

Nous avons retrouvé la trace de deux familles dans les listes de réfugiés :

Canivet Léon et famille de Thy-le-Château signalés à Besson (03), puis à Moulins (03) en Auvergne. Léon, de la lignée 051, originaire de Florennes avait épousé Julia Huylembrouck en 1893. Ils ont eu deux filles, Denise née à Florennes et Lia née à Thy-le-Château. En 1914, des rumeurs de massacre de civils commencent à circuler et la population prend peur. Près de 320.000 belges fuiront vers la France. Léon 44 ans, Julia 41, Denise 20 ans et Lia 16 se lancent sur les routes avec les autres. Ils reviendront  en Belgique tous les quatre.

Canivet Emile et Canivet Marguerite de Bruxelles, signalés à Clermont-Ferrand en novembre 1914.

Emile de la lignée 053, né à Morlanwez en 1853, avait épousé à Pâturage Anna Louisa Cornez. Ils auront deux filles, Berthe et Marguerite. La famille déménage en 1890 à Bruxelles où les parents sont domestiques. L’aînée, Berthe, se marie en 1900 avec un voyageur de commerce français. Quand la guerre éclate, Emile part avec Marguerite vers la France. Ils sont signalés à Clermont-Ferrand en novembre 1914. Une Louisa Canivet de Bruxelles arrive à Clermont en 1915.

Marguerite quant à elle ne reviendra pas en Belgique. A Clermont-Ferrand, elle rencontre et épouse Jean Flauraud. Ils y vivront jusqu’en 1961.

Si vous êtes de ces lignées ou d’une autre et que vos ancêtres se sont exilés pendant la première guerre mondiale, racontez-nous leur histoire contact@canivet.com ou facebook .

(1) les français suivront dans un prochain article.

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