Conte de Noël

C’est déjà une tradition : Christophe de la lignée 026 nous propose pour Noël un conte de Charles Canivet (Valognes 1839 – Paris 1911). 

BONNES FETES A TOUS !

LE TRÉSOR DE NAUNON 1

Félix-Hilaire Buhot (1847 – 1898 ), Les Bergeries, Soleil Couchant, National Gallery of art, Washington DC

La vieille se montrait, tous les jours, sur la place du village, presque à la même heure, invariablement vêtue de même façon, c’est-à-dire enveloppée dans une mante très ample, que, dans la presqu’île de la Manche, on nomme une pelisse, et qui enferme le corps du haut en bas, et la tête dans une sorte de large capuce retombant jusque sur le front.

Malgré cela, de longues mèches de cheveux gris encore épais flottaient de chaque côté du visage enfoui dans le fond de la capuce, et où brillaient deux petits yeux qui flambaient comme deux yeux de chat, pendant les nuits électriques, éclairant le visage ridé comme une pomme trop mûre.

Elle allait, les pieds chaussés de larges sabots sans brides, creusés dans un seul morceau de bois, et qui, sur le chemin, claquaient en diable, et s’appuyait, de la main droite, sur une canne tordue de buis, en forme de béquille, et qu’elle serrait fortement entre ses cinq doigts.

On l’eût dite, à la voir ainsi trottinant sur la lande et le long des sentiers, aussi antique que le vieil if contemporain des croisades, qui, dans le cimetière, étale ses crevasses profondes, et masque le portail, à peu près vermoulu de l’église, plus jeune que lui de plusieurs fois cent années, avec ses longues branches éparses et enchevêtrées, où la sève n’est plus distribuée qu’avec parcimonie, et qui s’en va de consomption, comme bien des chrétiens.

Tout près de là, à quelques centaines de mètres seulement, en bordure de la lande solitaire, au milieu des verdures, une ruine s’écroulait de plus en plus, une vaste maison d’autrefois, peut-être monastère, peut-être château-fort, avec ses murailles épaisses, et ce qu’il restait de ses fenêtres à meneaux, dominant un horizon très large, et surtout de vertes prairies marécageuses, au milieu desquelles la rivière coulait, avec de serpentines et gracieuses ondulations, et où paissait un bétail très nombreux, à perte de vue, sur les communaux.

On savait, dans la contrée, que cette énorme bâtisse qui, chaque jour, s’effritait davantage, et s’en allait en décombres croulants, était la maison natale de la vieille, et qu’à mesure que celle-ci rapetissait, se recroquevillait, l’autre s’affaissait de plus en plus, si bien qu’on disait qu’elles mourraient ensemble, et qu’en rendant l’âme, la vielle Naunon, soufflant sur les ruines, les anéantirait pour jamais.

Les plus anciens, ceux qui gardaient quelque mémoire, disaient l’avoir vue jeune encore et jolie, même très courtisée; mais elle avait longtemps fui le mariage, et ils se plaisaient à la dire singulière, bizarre, presque innocente, hantée par des visions qui lui mettaient la tête à l’envers, mais douce malgré cela, et très bonne, même bienfaisante parfois, pour les vagabonds et mendiants de la contrée, quand elle avait du pain dans la huche et quelques morceaux de lard dans le saloir en grès de Néhou, aussi large du haut que du bas et plus long qu’une jarre.

Elle habitait maintenant, tout au bord de la lande qui dévale jusqu’à la rivière, une masure solitaire, ébréchée comme une tasse de trop d’usage, et dont les deux fenêtres, de chaque coté de la porte branlante, n’avaient assurément pas la moitié de leurs vitres en culs de bouteille.

Naunon Cuquemelle était habituée à toutes les intempéries et ces choses-là ne lui causaient pas grand souci. Le vent passait à travers, aussi la pluie et parfois la neige, suivant les saisons, et il n’était pas malaisé de prévoir le moment peu éloigné où le toit de chaume, couvert d’un tas de plantes et de graminées, comme un sol en jachère de fougères et de vignons, s’effondrerait sur sa tête, par une nuit tempétueuse, et peut-être l’étoufferait, sous ses amas de décombres et de poutrelles à demi pourries.

C’est de là qu’elle partait, le matin, un peu après l’aurore, pour s’en aller à travers les herbes humides et les sentiers pierreux, saluant, au passage, des travailleurs matineux qui lui souhaitaient le bonjour :

  • Eh bien! ça va toujours, Naunon ?

Et un autre ajoutait :

  • Il n’y a pas de jeune fille pour être alerte comme vous !

Et Naunon Cuquemelle souriait. Ça lui faisait plaisir d’entendre ces compliments, et elle répondait, de sa petite voix clairette, un peu chevrotante, à cause des années :

  • Bonjour, bonjour, les garçons ! La vieille Naunon est toujours heureuse de vous rencontrer sur son chemin.

Alors elle s’arrêtait, pour s’informer des jeunes et des vieux; car tous l’aimaient à cause de son intarissable bonne humeur, et elle se remettait en route à petits pas rapides.

Quelques-uns se retournaient pour la suivre des yeux, et quand elle avait dépassé l’enclos du cimetière, ils la voyaient s’arrêter devant la ruine, le Manoir, et le menacer de sa courte béquille, avec des apostrophes de colère qui n’en finissaient plus, mais dont le sens se perdait à cause de la distance.

Peu à peu les croulantes murailles, couvertes çà et là d’épaisses frondaisons de lierre, disparaissaient en s’aplatissant sur le sol, et aux endroits déblayés s’élevaient des constructions neuves, encore inachevées, avec un jardin dessiné là où jadis s’étendait la vaste cour ayant, droit en son milieu, la mare circulaire où s’ébattaient autrefois les canards, et aussi, dans les durs froids de l’hiver, des bandes d’oiseaux de mer qui s’en venaient jusque-là, après s’être gavés dans l’estuaire des Veys. Et ils accouraient tous à la voix de Naunon, canards, mouettes et goélands, quand elle leur apportait, dans son tablier, des restes de pain émietté et tous les détritus de la cuisine. Le vacarme discordant qu’ils faisaient la réjouissait, surtout quand les canards, plus familiers et plus effrontés, s’en venaient donner des coups de bec sur la pointe de ses sabots.

C’était la joie des jours passés, loin envolés, et pour ne plus revenir !

Elle ne songeait point à cela, la pauvre vieille. Une idée fixe la possédait, l’idée que cette vaste demeure transformée avait été la sienne, et qu’elle n’avait même plus le droit de poser le pied sur le seuil, dont l’unique marche, évidée en son milieu, attestait l’âge et les longs services. Oui, une innocente, la vieille Naunon Cuquemelle; les villageois disaient même parfois une timbrée !

Bien curieuse, l’histoire de sa misère, et digne d’être brièvement racontée.

Son mari, — car il lui avait bien fallu s’établir, malgré son indifférence de jeunesse,— s’en était allé, on ne sait où, de puis au moins un quart de siècle, et sa disparition demeurait toujours entourée de mystère. Au dire des contemporains, Cuquemelle avait dû se jeter dans la rivière, au bout de ses derniers écus, car il avait tout perdu, dans des spéculations maladroites ou très risquées. Il est vrai que ses comptes étaient en règle et qu’il ne devait un sou à qui que ce soit; et, de plus, il laissait à Naunon le Manoir, sans rien autour qu’un bout de courtil qui s’en allait en pente jusqu’à un petit ruisseau tributaire de la grande rivière.

Mais, dès ce temps-là, les murailles s’effondraient, désagrégées par la pluie et lézardées par le soleil; et chacun sait que les maçons ne travaillent pas pour rien. Or, rien c’était tout juste la fortune de Naunon.

Cuquemelle persistant à ne pas revenir, poussé sans doute jusqu’à la mer et mangé par les poissons, Naunon laissa tout s’en aller en débandade, et pour cause, et se réfugia dans la vaste cuisine, grande comme un réfectoire de couvent, où la haute cheminée n’engloutissait plus, en un rien de temps, les lourds fagots de bouleau, et les bûches d’orme ou de hêtre qui flambaient, avec des craquements sonores quand, sous l’influence de la chaleur, le bois humide se fendait.

Assise sur un escabeau, et la tête dans ses deux mains, Naunon s’endormait là quelquefois, à bonne distance du foyer, rêvassant on ne sait à quelles choses, solitaire et délaissée, puisqu’elle n’avait plus rien ou presque, jusqu’au jour où elle avait recueilli, râlant le long du chemin de la lande et la tête dans le fossé, une espèce de chien de berger, aux longs poils emmêlés et tout souillé de boue, assommé d’un coup de gourdin sans doute, sur le crâne, par quelque vagabond dont il avait dérangé les desseins, car le sang s’échappait de la plaie béante et coulait en longs filets sur les yeux et sur les naseaux d’où il dégouttait, en deux petites cascades rouges, dans l’herbe encore chargée de rosée.

Naunon Cuquemelle vit que la bête respirait encore, et comme il n’y avait pas très loin de là jusqu’au Manoir, elle l’enveloppa, non sans peine, dans les deux pans réunis de sa pelisse, le réchauffa d’abord avec un feu pétillant de vignons fraîchement coupés et se mit à laver la blessure avec une sollicitude extrême tout en se tenant un petit discours.

  • Faut-il être mécréant pour assommer ainsi une pauvre bêle inoffensive ! Et as-tu de la chance que j’aie passé par là, mon garçon? Sans quoi, ton affaire était tôt réglée. Mais, tu as faim peut-être ! Une blessure à la tête, j’ai toujours en tendu dire que ça n’est pas dangereux pour les hommes, à plus forte raison pour les chiens ! Quelques jours, et il n’y paraîtra plus ! Attends un peu, tiens, couche-toi là et sois bien sage, pendant que je vais préparer ta soupe, et surtout ne bouge pas.

Elle le déposa délicatement sur une des larges pierres de l’âtre, et se mit à lui faire une pâtée solide pour lui donner du cœur.

  • Allons, fit-elle, un peu de courage, et tu m’en diras des nouvelles, quand il ne restera plus rien, dans le fond de l’écuelle.

Il la regardait avec de bons yeux de bête reconnaissante, ainsi que la pâtée qui le tentait ; mais, à force de sang perdu, il ne pouvait même remuer la tête, tout en poussant de petits aboiements tout faibles.

  • Non ? dit Naunon Cuquemelle, alors ce sera pour plus tard.

En attendant, elle se rassit sur l’escabeau et reprit le chien sur ses genoux, et ses yeux redevenant plus clairs et plus vifs, à la bonne chaleur du foyer, Naunon le lava de nouveau, à grande eau, de sorte que ses longs poils souillés se faisaient plus luisants, surtout quand elle les eut bien essuyés avec un chiffon sec, chauffé de loin à la flamme pétillante des vignons, et il lui semblait, en entendant les petits jappements douloureux, qu’il voulait parler, et lui témoigner, de vive voix, sa reconnaissance. Est-ce qu’elle n’avait pas souvent entendu dire dans son enfance, soit à l’école, soit aux veillées, qu’il existait autrefois des bêtes qui parlaient ?

Mais, ça ne se voit plus, parce que si les bêtes parlaient, elles deviendraient bientôt aussi méchantes que des hommes, ce qui n’est pas à désirer pour elles.

La vieille Naunon s’aperçut bientôt que la bête recueillie parlait, en effet, le soir surtout, quand le large soleil rouge s’en allait à l’horizon, embrasant la rivière qui se déroulait, à travers les vastes prairies comme un long serpent de feu. C’est à-dire qu’il aboyait, de toutes ses forces, les deux yeux fixes, et assis sur son derrière, à deux pas de l’âtre pétillant.

Pas moyen de s’y tromper ! Pour sûr, un trésor était enfoui dans l’antique demeure, mais où ? Et parfois la vieille, impatientée, grondait après Pyrame, — c’est ainsi qu’elle l’avait baptisé, le jour même de sa rencontre, — et lui tenait un langage très suivi, comme s’il eût pu la comprendre :

  • Eh bien, quand tu serais là à hurler tout le temps, en voilà une affaire ! Est-ce que tu ne ferais pas cent fois mieux de gratter l’aire, avec tes pattes, à l’endroit où je trouverais ce que tu m’annonces. Tu ne sais donc pas qu’il va me falloir vendre pour rien cette ruine, si tu ne m’aides pas à défouir ce qu’il y a de caché ici, quelque part !

Pyrame, qui vieillissait, la regardait, avec ses deux bons yeux fatigués, et, après quelques derniers aboiements de plus en plus lents et faibles, il finissait par s’endormir et par ronfler, comme un être humain, à deux pas du foyer.

Et la vieille Naunon avait beau creuser partout, jusque dans les souterrains où son cœur battait à rompre sa poitrine, quand la pioche dont elle usait pour ses recherches s’enfonçant dans le sol, avec un bruit plus sonore, elle ne trouvait rien de rien, pas de quoi se procurer quelques bourrées, pour le prochain hiver.

Ah ! ça, qu’est-ce donc qu’il chantait ce chien de quatre sous, ramassé par elle à demi-mort, qui lui mettait ainsi la puce à l’oreille et se jouait de ses illusions de pauvre vieille déjà voûtée, bientôt infirme et sans autre perspective pour ses jours derniers que l’asile du Bon-Sauveur ! Et pourtant chacun sait que des chiens qui aboient ainsi, les yeux toujours fixés à la même place, annoncent un trésor caché, et qu’il n’y a pas à s’y méprendre.

Or, il arriva un soir de Noël, au moment même où la cloche de la vieille église annonçait le premier coup de la messe de minuit, que Pyrame, très infirme et tout tremblant à cause du sang qui ne circulait plus que faiblement et d’une manière très insuffisante, il arriva donc que le vieux chien se mit à aboyer plus fort et plus longuement que de coutume, ses yeux presque aveugles, fixés sur la large plaque de fonte, dans le fond de la vaste cheminée. Comment donc n’avait-elle point encore songé à cela, la vieille Naunon ? Eh bien, oui, c’est là derrière que se trouvait le trésor, dans une cachette sûre; et après avoir éparpillé les cendres brûlantes du foyer, elle s’en alla chercher son pic et se mit à la besogne, avec une ardeur sans pareille, pendant que Pyrame, la voyant ainsi peiner, aboyait de plus en plus faiblement et s’affaissait, sur son derrière, avec de petits cris de bête souffrante ou épuisée, qui ressemblaient bientôt à des gémissements. Naunon toute à son affaire n’y prenait pas garde. Elle frappait de son pic à coups redoublés, l’enfonçant un peu plus à chaque poussée entre la plaque de fonte et la muraille toute noire de suie, et pesant sur le manche de toutes ses forces pour détacher le bloc, folle de savoir ce qu’il y avait derrière et en même temps craintive après tant et tant de déceptions.

Enfin la plaque, à demi descellée, s’en vint un peu en avant, et alors la pauvre vieille hésita : s’il n’y avait rien derrière cette belle plaque ouvragée, vieille de plusieurs siècles sûrement, c’en était fait à jamais de ses rêves, car il n’y avait plus rien à explorer dans le manoir, pas un coin, pas une cachette ! Et la vieille Naunon n’osait pas : la plaque tombée, et rien derrière, adieu toutes ses espérances et toutes ses illusions !

Et au moment même où, d’une petite secousse, elle faisait osciller plus amplement la plaque autour de laquelle se détachaient des plâtras, à n’en plus finir, voilà qu’elle entendit un aboiement plus prolongé, plus lamentable que les autres, quelque chose comme un gémissement provoqué par une douleur humaine, et en se retournant, à la lueur pâle de l’oribus fiché dans l’interstice de deux pierres, à l’intérieur même de la cheminée, elle aperçut Pyrame qui tombait sur le flanc et restait immobile, après deux ou trois spasmes convulsifs, à l’instant précis où la plaque de fonte, détachée, tombait d’elle-même, laissant voir un grand trou béant, tout vide, où se mirent à grincer quelques invisibles grillons de l’âtre, troublés dans leur quiétude, par cet étrange remue-ménage.

La bête morte et la dernière espérance évanouie, la vieille Naunon s’enveloppa dans sa pelisse et s’en alla du côté de l’église; et quand la messe fut terminée, n’osant plus revenir au manoir, où Pyrame gisait sans vie, elle se mit à errer, par la claire nuitée de décembre, tout le long de la lande, jusqu’au petit jour, où des paysans la trouvèrent endormie et grelottante, étendue tout de son long sur l’herbe gelée et la tête posée sur un baliveau allongé là, et qui lui servait comme d’oreiller.

Réveillée, et se rappelant ce qui s’était passé, elle ne savait plus trop quand, si c’était hier ou depuis quelques minutes, elle ne voulut point être reconduite au manoir. Entre eux deux, c’était à jamais fini ! De bonnes gens qui l’aimaient, la recueillirent en attendant que l’heure de la vente des antiques murailles lui permît d’acquérir, pour quelques sous, la masure de la lande, ruinée aussi, presque effondrée, mais où elle avait la place d’allonger son vieux corps rabougri sur un tas de fougères desséchées qui lui servait de couche sommaire, après qu’elle avait rôdé, pendant la journée, tout le long des chemins et sentiers de la commune, où des âmes charitables se plaisaient à lui donner le peu qu’il lui fallait pour vivre, et à lui faire raconter des histoires, jusqu’au jour où, entre les quatre murailles de la masure, elle s’éteignit, comme le chien, et rendit son dernier souffle, probablement sans s’en apercevoir.

Aujourd’hui, le manoir, restauré, sorti tout frais et pimpant de ses ruines, mire ses murailles toutes neuves dans la vaste mare remplie où s’ébattent, comme jadis les oies et les canards, et parfois des cygnes voyageurs égarés. Et ce qu’il y a de plus étrange, c’est que les acquéreurs, qui passaient pour n’être point cousus d’or, ont exécuté là des embellissements extraordinaires qui font parler tout le pays. Le trésor, si vainement cherché par la vieille Naunon, c’est eux qui l’ont découvert, en creusant à l’endroit même où Pyrame avait rendu son dernier soupir de bête affectueuse et dévouée. Et ce qui accrédite encore davantage la croyance, bientôt devenue légende, c’est que dans le cimetière, à l’ombre presque de l’if archiséculaire où le fossoyeur avait creusé la tombe de Naunon, ils ont fait placer une large pierre funéraire surmontée d’une croix de marbre, où se lisent en creux les noms de la vieille, en lettres d’or mêlées de larmes, un peu ternies par le temps : C’était pris à même le trésor du manoir et, comme dit le maître d’école, un peu sceptique et très cassé par les années, c’est tout ce que Naunon Cuquemelle en a jamais vu.

Charles Canivet

1Nouvelle de Charles Canivet, publiée dans Le Soleil 23/12/1894.

20
Déc
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