Un mérite sportif pour un jeune Canivet

Lu pour vous dans Ouest-France par Jackie Canivet

Basse-Normandie – A la une de Saint-Lô

Paul Canivet, haltérophile saint-lois âgé de 16 ans, vient d’être sélectionné en équipe de France. Il a été récompensé pour ses efforts vendredi soir, lors des Trophées des sportifs.

Paul Canivet a été élu sportif de l’année, vendredi soir lors des Trophées sportifs. Ce jeune haltérophile fait partie des sportifs saint-lois les plus prometteurs de sa génération.

D’abord, un chiffre : 130 kg. C’est le poids que soulève Paul Canivet en « épaulé-jeté ». Du lourd. Surtout pour un gamin d’à peine 16 ans. L’épaulé-jeté, c’est le fait de soulever la barre bras tendus au-dessus de la tête, après avoir marqué une pause à hauteur des épaules. « Le même mouvement qu’aux Jeux olympiques, sourit le jeune originaire de Saint-Lô. Il y a aussi l’arraché, où on soulève le poids en une seule fois ». Pour mieux se faire comprendre, Paul mime la gestuelle du parfait haltérophile. Les mouvements s’enchaînent à la vitesse de l’éclair, presque mécaniquement. Et pour cause : il les exécute depuis l’enfance.

L’haltérophilie, il aime ça depuis qu’il a 11 ans. « Un sport qui me permet de me surpasser », confie le jeune homme. Il opte pour cette discipline en observant son père, Dominique, 51 ans aujourd’hui. Un haltérophile de haut niveau, médaillé de bronze au championnat d’Europe en 2008. « J’étais curieux. Il m’a donné envie d’essayer sans jamais me forcer », raconte Paul. Il s’inscrit au Stade saint-lois haltérophilie musculation. Et apprend un sport qu’il va très vite maîtriser. Quand le garçon devient ado, et arrive en âge de soulever des poids, les performances s’enchaînent. Il devient titulaire du club de Saint-Lô. Dépasse même de 110 kg le niveau national attendu avec une barre à 230 kg en soulevé de terre (soulever une barre jusqu’aux cuisses). L’équipe de France cadet le sélectionne.

Aujourd’hui, le papa a pris le fiston sous son aile. C’est lui qui l’entraîne. Cinq heures par semaine. Paul est un champion. Et comme tous les sportifs de haut niveau, il doit observer une hygiène de vie stricte. « Je fais un peu attention à ce que mange, pour me maintenir aux alentours de 77 – 78 kg, histoire d’être en forme pour les championnats de France en mai », explique-t-il. Il s’en accommode, sans broncher. Il est habitué.

Les Jeux olympiques ? « Un jour, pourquoi pas », s’autorise-t-il à penser. Avant, toutefois, de nuancer son propos : « La concurrence est rude, on verra comment je progresse ». Paul, qui est en seconde générale à l’Institut d’Agneaux, reste lucide. Et sait que le sport peut s’arrêter du jour au lendemain. « Je privilégie l’école, on ne sait jamais… » Plus tard ? Il se verrait bien « travailler dans l’armée, ou alors en tant que coach sportif ».

On aurait tendance à l’oublier : Paul reste un ado. D’ailleurs, quand on lui demande ce qu’il fait de son temps libre, il semble trouver la question idiote. Comme si la réponse semblait évidente : « Je sors avec mes amis, je vais au cinéma, je joue aux jeux vidéo… Je fais du foot en club, aussi ». Mais le football, « c’est juste pour me détendre ». Face à l’haltérophilie, le ballon rond ne fait pas le poids.

Un article signé Adrien LABLANCHE.

QUI POURRAIT LE SITUER DANS NOTRE ARBRE GENEALOGIQUE? MERCI DE VOUS MANIFESTER.

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