Challenge AZ – I comme ITTRE

Louis Canivez à Ittre

Ittre n’est pas seulement un charmant village vallonné du Brabant wallon en Belgique; ce n’est pas seulement le siège social de notre asbl La grande Famille Canivet; C’est aussi là qu’a terminé sa carrière et sa vie Monsieur Louis CANIVEZ , de son vivant compositeur de musique.

Louis 24-04-1837Louis Canivez (L.016) , est né à Binche le 24 avril 1837. Il était le  fils de Joseph Canivez (1812-1896), ferronnier, et de Caroline Dessars (1815-1890), dentellière.

A 9 ans il reçut ses premières leçons de musique et devint choriste au collège. Il a appris aussi le clairon. Il était aussi membre du groupe de chant Les Amis d’Orphée, dont il fut, plus tard, le chef d’orchestre, et a mené son premier concert à l’âge de 13 ans au théâtre de Mons. Un peu plus tard il a fondé à Villers-Saint-Ghislain une chorale, accompagnée d’instruments à vent et par conséquent d’une fanfare qu’il dirigea jusqu’en 1870. En même temps il jouait du bugle dans la fanfare de l’orchestre de Binche dirigé par Frédéric Saupe, qui était aussi chef de musique ancienne de la compagnie des Grenadiers belges. Avec Frédéric Saupe, il étudie l’harmonie et en 1856 et il produit ses premières compositions.

Il fit ses débuts de professeur de musique en  octobre 1856 à l’école de la Manufacture des Glaces et fabrique de soude de Sainte-Marie-d’Oignies. Il y instruisaitt les travailleurs et y donna des leçons de théorie de la musique pour cuivres.

En 1857, il fut enrôlé et a joué dans le corps de musique de la 9ème Régiment de Ligne comme  joueur de bugle. Durant son service militaire, il composa plusieurs marches pour son régiment, mais elles ont rapidement été jouées par les corps d’autres musiques.

En 1858, il dirigea la Société des Chœurs de Tamines, et en 1860 il est chef d’orchestre de La Marche de Saint Eloi à Châtelet. Il n’avait que 22 ans quand il composa la célèbre musique « l’air des Chinels » pour la philharmonie de Fosses-la-Ville.

En 1875, il s’installe à Charleroi et ouvre un commerce de détail d’instrument de musique. Il dirigea rapidement un nombre d’orchestres et de fanfares : l’harmonie de Charleroi, l’harmonie de la société métallurgique de Marcinelle et de Couillet, la fanfare des Loupards de Chimay, la fanfare de Thy-le-Château et celle de Merbes-le-Château.

Avec ces orchestres il a obtenu de nombreux prix et distinctions lors de concours nationaux et internationaux. Ses qualités d’enseignant  sont louées également dans les écoles pour instruments à vent. En 1882, il a été président du jury au Concours International de Genève et de Dijon.

Durant sa vie, il écrit plus de 800 compositions et aussi de nombreuses chansons. Il composa de nombreuses musiques pour Jacques Bertrand, un parolier réputé. I1 est ainsi l’auteur de : Pays de Charleroi, Raculotons-nous, L’Hymne du Pays noir, Sintè corne èin’ keûr bat, Quézène au Mambourg, de célèbres chansons du Pays noir que l’on fredonne encore aujourd’hui. Son œuvre comprend également 22 marches pour pas redoublés, des marches funèbres, des marches pour processions. Des valses, polkas et mazurkas. Parmi ses œuvres pour orchestres à vent, on trouve les titres suivants : Andante religioso, Bona fortuna, opus 224, Fantaisies variées, Fantaisie pastorale,  Florette, air fantasique, Impromptu, Invocation, La Thudinienne,  Souvenirs des Alpes, Caprice.   Il y eut aussi de nombreuses ouvertures : Fête au bois, Les Glorieuses, Sous les tilleuls, Louise, Une fête sur la Neva, L’union fait la force.

Sa mort survint alors qu’il était encore en train de composer, paraît-il. Il décéda à Ittre le 18 novembre 1911 (1). Il y était directeur de la fanfare Saint-Rémy.

Louis Canivet eut 3 fils et 4 filles dont la plupart connurent une certaine célébrité : Thomas, l’aîné, fut longtemps violoncelliste au Casino de Lausanne, puis s’installa en Hollande où il fonda un quatuor à cordes ; le second, Georges eut pour maître le célèbre Isaïe et à 11 ans obtenait son 1er prix de Conservatoire. Il se fixa en Suisse où il fut professeur de musique et dirigea différentes célèbres formations dans ce pays.

Son fils Richard resta en Belgique et, après 5 années de captivité en Allemagne, s’installa comme fermier à Wépion.

Parmi ses filles, l’une fut pianiste et violoniste ; une autre se distingua dans la peinture et l’aquarelle.

Les dons d’artiste et de musicien de Louis Canivez semblent s’être donc transmis à sa descendance.

Auteur : A. Graux (Lignée 016)

(1) Acte de décès n° 44. D Ittre 1911. AE . Témoins son fils Georges domicilié en Suisse et son gendre Jules Van Everdingen. Sa tombe n’est pas répertoriée au cimetière d’Ittre.

One Response to Challenge AZ – I comme ITTRE
  1. françoise debatty 16/04/2015 à 18:23

    Bonsoir!
    Je fais aussi partie de la branche 16, et ma mère, Rachel Tombeur, petite-fille de Rachel Canivet/z et arrière petite-fille de Louis Canivet/z me faisait part du surnom de son arrière grand-père: de Pottezuyper, le “siffleur de pots” (-les autres branches familiales étant assez franchement flamandes et limbourgeoises-.).
    Honni soit qui mal y pense, je suis fière de cette ascendance et Franz Tombeur, petit-fils de Louis Canivet/z, a chez nous cette merveilleuse réputation de douceur et de bien-vivre.
    Aussi, et pour le plaisir de vous le dire, je suis allée à Binche au Carnaval avec mon seul arbre généalogique dans mon sac à dos. J’ai été accueillie à bras ouvert sur la seule production de ces noms qui chantent dans le pays…
    Aujourd’hui, l’un de nos petits nous ramène une jeune binchoue dans son sac à dos, une Garitte. Et l'”Harmonie” du vieux Canivet revient parmi nous… Nous sommes “pays”!
    =)

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